mardi 22 juin 2010

S'offrir un jour, un mois, un an de liberté, de no limit... Oublier un moment de se poser 359 questions avant de dire oui ou non, oublier de compter les pas quand je marche, oublier de compter l'argent, les calories, les mots, les kilomètres, oublier de se protéger à coup d'hyper-armure et de hérisson.

Choisir un joli parachute.
L'arnacher solidement.
Se choisir un premier sourire.
Compter une dernière fois jusqu'à ... trois.
Et


H E R E - W E - G O !

dimanche 20 juin 2010

Métabonheur

Hier matin, cérémonie de butinage miel de vie, les doigts qui collent et le(s) noir(s) qui retape(nt), trois au moins, j'ai du mal à ouvrir les yeux, jolies fleurs et ménagerie, sourire et se laisser émerger au mode vivant, petit matin tendresse, comme quand on restait en pyjama devant les dessins animés jusque midi, autrefois. Même sensation. Autour de la tablée, un peu de tout, du précieux couillu, des humanitaines, des bonbons, un pamplemousse rose.

Transhumance vers demain, haute symbolique de cet accompagnement sur le chemin, le fauteuil qui repose, les voitures jaunes aïe-vazy-j'suis-à-la-masse-c'est-rigolo, et descendre pour finir ma route seule, vers là-bas, où quelqu'un m'attend.

Découverte d'un nouveau monde. Coup de foudre humain, artistique, géographique. L'impression de monter sur une scène vide, où mes souliers rouges m'attendent.

Prendre le temps de marcher pieds nus vers le précieux écorché, poser ses fesses sur une chaise dans le froid et le vert, regarder le ciel, souffler sur les nuages, se dire que ça se passe quelque part en-dessous du nombril, admirer, partager un café, débroussailler des ponts de corde et rêver les rencontres.

Retrouver le monde, la foule, et dans la foule chacun, avec étincelle douce au coin de l'oeil. Boire un verre. Jeter ses sourires à la gueule de la pluie, écouter les mots par la peau, vibrer du dedans, sentir les bleus qui virent au jaune, s'attendrir d'une danse, bulles désalignées.

Marcher, se retrouver là où tout commence. Illuminer. S'asseoir face à demain, et entendre le soleil, ma place est là.


Je suis là.

lundi 14 juin 2010

S'éloigner à petits pas

Je pars. Dans ma tête, je suis déjà loin, ailleurs. C'est une autre étape, avec de nouvelles têtes, de nouveaux lieux et de nouveaux repères à trouver.

Ces dernières semaines sont celles des au revoir, l'air de rien, la distance s'installe tout doucement avec ceux qui font partie de mon quotidien. Mon café a un parfum de nostalgie, mes balades dans la ville prennent le goût des vacances, en remplacement de la banale habitude. Elles en ressortent plus savoureuses, bien sûr, et, à dire vrai, je ne m'en lasse pas. Et si le secret était là : redécouvrir chaque place, chaque nuage, chaque visage comme s'il était sur le point de sortir de nos vies, et profiter, savourer, déguster...

Pourtant je ne quitte pas tout. Mais le virage est tellement... énorme, que je ne garderai dans les mains et au coeur que ce qui ne s'enfuit pas avec le vent...

Ces pages qui se tournent me ramènent aux souvenirs plus lointains. Cette fois, c'est pour tes yeux: je ne pense pas que les papillons volent plus vite que les abeilles. A vrai dire, je ne comprend pas les papillons : ça vit ça meurt, c'est joli mais ça sert à quoi ? Tu m'expliques ?

Je sais seulement que les abeilles rouges se nourrissent de ce nectar de vie pour en faire du doux et sucré, fort et délicat dans le même temps, qui apaise les gorges irritées et nourrit les affamés, pour peu qu'ils ouvrent le poing.


Red Bee, that's who I am. A Bruxelles, Jérusalem, Liège, Dublin ou Namur, cela a été et cela sera. Et ceci est une fin, et ceci est un début. Dans la permanence, entre et au dedans, l'amour.

dimanche 13 juin 2010

What the hell are you doing ?

Smiling
Clashing
Hoping
Writing
Shooting
Singing
Dancing
Wishing
Needing
Tickling
Living

samedi 12 juin 2010

A l'heure des décisions

Quand il y a trop de portes ouvertes en même temps, cela fait des courants d'air.

Et les courants d'air, ça n'est pas confortable. Ca donne mal au cou.

Et depuis hier, j'ai un petit torticolis pas cool du tout qui me bloque les vertèbres.

Il sera bientôt temps de refermer les portes.

Reste à décider lesquelles.

vendredi 11 juin 2010

Symptômes persistants.

Ai essayé remèdes débiles, incantations de sorcellerie et même fausse prière (si tu fais ça pour moi, Dieu, j'te jure, j'te critiquerai plus jamais en public)... Ca n'a pas marché.
Ai essayé détournement de cervelle, abrutissement par le travail, crisette existentielle... Ca n'a pas marché.
Ai essayé raison, glaçon et potes anti-dépression. Ca n'a pas marché.


C'est vraiment du grand n'importe quoi.

mercredi 9 juin 2010

Branche du soir

vivre dans l'instant, c'est bien


mais si à chaque instant partagé
tu redémarres de zéro


je te dis pas le temps perdu




Etincelle de lucidité de la reine de l'esquive,
un soir où elle n'avait pas envie de fuir.

mardi 8 juin 2010

Boum

Comme une tornade du dedans. Comme une déchirure. Comme un impossible à combler. Comme ... Bon sang, je suis dans l'oeil du cyclone. Je ne pensais pas à ça, pas maintenant, pas déjà. Je ne peux pas gérer ça. C'est trop fort, comme une nausée qui révulse le corps, comme l'impossible qui est là, comme une vie qui change trop vite. Je ne sais pas porter ce poids là, je ... FUCK the hell ! ! !
I can't face it ! Damned ! Some kind of getting crazy in the minute... We wished it but anyway... How can I face it ? How can you face it ? Don't doubt, please, never...








Give me the silence, and the love. Give me peace, give me hope.

dimanche 6 juin 2010

Dormir Danser Donner

Il y a eu un soir, et il y a eu un matin. Dans nos croyances fades, dans nos certitudes transcendantes, on se cache et on se casse. On vit du n'importe quoi.
Je dis plus on, j'avais promis.
JE (arghl) vis du n'importe quoi, PARFOIS. Hé, pas toujours non plus hein. De la question de la responsabilité, quand les précieux osent parfois poser leurs tripes sur la table, au milieu des poulets et des mojitos plus très frais.
Posons l'acte, ami de tout, qui console et qui rit, qui claque mon omoplate encore, il serait temps de me secouer oui je sais merci tu fais bien de le répéter ca va finir par me rentrer dans la tête non pas ailleurs t'es lourd bois de l'eau, posons l'acte de ... de quoi d'abord ? De ne plus poser d'actes ? De bannir la culpabilité au profit de la responsabilité ? Est-ce que ça change vraiment la sensation d'estomac qui se tord, de mettre un mot plutôt qu'un autre ?
Oui, nous avons peur, un peu, beaucoup, écorchement.
Oui nous avons faim et soif, et nous provoquons la vie dans ses fragilités sauvages.
Oui nous voulons plus, nous voulons tout, du beau et du... lait, du facile et du hard hard hard, du léger et du tripal, du soleil et du novembre, du jeu de société et du qui ne s'écrit pas, du bonheur et des ennuis.
Oui, on rame, on crève, on compte, on lutte, on abandonne, on démissionne. J'avais dit plus on, je sais.
Oui je veux et tu veux toi aussi croire encore, donner, réchauffer, épauler, s'emballer, s'éclater, être. Chaque jour se doit d'être à la hauteur de ça, et de son contraire.

Sors de là, du bois ou du placard, de ta niche, de tes turpitudes, de tes rêves.
Et vis, bon sang, vis ! Maintenant !

vendredi 4 juin 2010

Buzz l'éclair de Lucie d'été

Penser l’écriture, c’est un peu retourner une chaussette. Et ce matin, je retourne des chaussettes. Je fais le poing un peu, le point beaucoup, avance et me retourne, avant de bifurquer radicalement. Oui, ma route va prendre un de ces virages vertigineux, et je m’autorise un déblayage de terrain.

Quelque soit le mode d’écriture, j’ai toujours pensé que les deux outils indispensables sont le bic rouge , et la poubelle. Qui finalement, ont presque les mêmes fonctions. Toujours, je laisse sortir de mes doigts ou de ma plume, cette logorrhée de mots, qu’ils soient professionnels ou de fiction. Et je souligne la distinction. Je ne vivrai jamais de mon art, c’est une décision prise il y a longtemps, quand je pensais encore avoir le choix. Charge d’âmes, on s’en fout, mais charge de trois petits gnous affamés à éduquer ne permet guère l’insécurité liée au statut d’artiste aujourd’hui. Même si, flèche du matin, si je fais mes comptes, entre ce que je perçois comme salaire et ce que je percevrais comme mère isolée au chômage avec trois enfants à charge même partielle, allocations familiales majorées et frais de garderie scolaire en moins, je travaille actuellement pour 75 euros par mois. Ce n’est clairement pas une motivation salariale qui me poussait à aller bosser chaque jour depuis 18 mois. Visiblement, ce n’est pas une évidence pour tout le monde…

Bref, je parlais donc de l’écriture, et plus encore dans mon cas, de ce rapport très particulier avec un personnage qui n’est pas moi (on m’a souvent posé la question, sisi), et qui existe pourtant depuis 9 ou 10 ans par mes mots...

D’abord la poubelle car tout ne peut être rendu public, par respect pour le lecteur, et surtout, la lectrice. Sans rire, pour un texte publié, combien finissent chiffonnés dans la poubelle ou formatés dans la corbeille ? 10 ? 20 ?

Bic rouge enfin ; pour élaguer, nettoyer, effacer, raboter tous les mots qui débordent, les adverbes et enthousiasmes trop poétiques dans ma prose pro, les écarts sentimentaux dans mes historiettes. Il n’est pas question qu’une once de sentiment apparaissent dans les aventures de ma créature, cela empêcherait chacune –ou chacun- de s’approprier ses actes, et/ou dévoilerait de moi ce que je ne tiens pas spécialement à partager. Car certes, elle n’a plus grand-chose de moi, ce personnage sans cœur ni cervelle, qui avance au nez et à l’instinct hédoniste uniquement, mais tout de même... c'est quand même la frange taboue de mon imaginaire. Ceux qui me connaissent bien le savent, je suis parfaitement incapable de me dissocier de la sorte. On n’est pas membre du John Deere’ s Club sans raison, hein…

Bon, je ne sais même pas pourquoi je parlais de ça… M’en vais écrire une histoire, tiens… Ca me consolera de mon incapacité à dire trois phrases sans balancer une vanne.