lundi 31 mai 2010

Lost in translation

Well... well well well, said the game. No worry...

I'm really working on my skills, social and human ones... Even if there is any skill to be human, or any skilled human. Damned, I felt really bad, when this man said such awful words. I'm not proud, I nearly cried. But I laughed, there is the trick. I do need something positive now. I can't even write a sentence anymore. I mean, not me, as I'm just trying to now, but I can't imagine anything. Can't sleep at night, can't wake up in the morning... Let just in the middle of the night like now all this fed up words getting out of my mind...
Need positive, need fun, maybe just smiles, maybe just true words... I know I used to prefer a smart lie instead of "sincerely yours" words... Now I can stand it, I can face it, I can afford it. And most of all, I want it. Come on, babe. I'm ready.

dimanche 30 mai 2010

Lutins sourires

Y'a des soirs, comme aujourd'hui, où on fait le plein de bonheur, on fait ses réserves de sourires lumineux et de regards complices... Quelques mots, quelques notes, et trois loupiotes, et mes petiotes sont aux cimes de l'ivresse. Les écorchures de la semaine s'estompent, même les colères paraissent ridicules, et s'oublient dans l'insouciance éphémère d'un hic et nunc aux saveurs de jeunesse...
Ca ne change pas le monde, mais ça rend juste la journée meilleure, par la réjouissance des c(h)oeurs ... Et nous ne pouvons nous permettre le luxe de refuser ce plaisir... Donc on le prend, bien sûr, et on dit merci en refermant la porte.

mardi 25 mai 2010

Pataphysique

Je pense que je ne suis pas si bizarre que cela, finalement... Ok je fais des boulettes et des bêtises, mais la plupart du temps avec un risque mesuré, et j'essaie aussi de limiter la casse. Je réfléchis.
Je me pose des questions...
Trop, dites-vous ?
Oui, peut-être, trop.
Peut être qu'il faut juste foncer et réfléchir après. Parfois c'est mieux, je n'en disconviens pas. Mais peut-être que retourner sept fois ma langue dans ma tête m'évite aussi des ennuis plus graves... Peut-être que je préfère me décevoir moi-même plutôt que d'être déçue par l'autre. Peut-être qu'être un peu capillotractationniste c'est moins grave que juste stupide. Non ? Peut-être que je ne sais pas toujours ce qui est bien ou mal, bon ou mauvais pour moi, et que je pratique avec beaucoup d'application le doute systématique. Peut-être que quand je dis "je ne suis sûre de rien", je le pense vraiment. Peut-être que finalement, la religion, c'est plus confortable ? Et peut-être que chacun sa façon d'être, aussi...
Ok, trop.
Ca va, c'est bon, j'admets.
JE ME POSE TROP DE QUESTIONS.

Alors est-ce que je pourrais avoir une glace à la violette s'il vous plaît ?

jeudi 20 mai 2010

Anniversaire

Et ces mots qui donnent le pouvoir... Pouvoir de raconter des histoires, des belles et des glauques, pouvoir de ME raconter des histoires, quand je trouve la vie fadasse et que je la réinvente en plus coloré dans ma tête (le mur, le mur), pouvoir de traduire ce qu'il y a dedans OU PAS.
Car ne nous leurrons pas, jongler avec les mots, c'est aussi se construire des murailles pour ne pas voir, et des armures pour se protéger... Se protéger de quoi ? De la vie ? Bin non, hé... Serait temps de la vivre vraiment, hein, d'en prendre tout et pas que les appétits... Les claques dans l'humeur, les angoisses de mort (c'est la période des petits bilans), les désillusionnitudes déguisées (je fais ça très bien, j'avoue), les racled masqued (compliqued) et le club des John Deere...
Plus fort que Chuck Norris, plus frivole que Lady in Red, plus fiable qu'une deux chevaux... John Deere...
Les histoires que je raconte ne sont qu'une suite de John Deere : des mots que finalement je suis presque seule à comprendre, et qui perdent par là tout leur sens : s'ils ne servent à partager, autant les remanger...
Autant mon alter ego imaginaire parle efficace et factuel (si si, relisez-la), autant je me perds en dérives verbales qui masquent avec plus ou moins de succès les blessures et les cicatrices.
J'ai envie de laisser tomber les armures, là... Oui, il y a des cicatrices, et oui, il y a même des blessures hémorragiques... Y'a des jours où sourire est un effort surhumain, que l'on fait avant tout pour soi, parce que sinon ce serait comme baisser les bras face à l'adversité, renoncer, déserter la ruche...
Et si je désertais, quelques temps ? Voilà revenue l'envie de disparaître, plus bas que terre, loin profond dans la mine, là où ça suinte, c'est noir et ça pue, là où la mort est au coin de la rue, là où nos forces de lumières s'évaporent sans un bruit...
Et puis au bout du chemin, oubliées dans un chariot, une pépite, deux, trois... Un sourire, un souvenir, une promesse. Arracher les pansements, laisser respirer les plaies. A l'alcool pur, désinfecter. Et séparer le bon grain... DELIVRER !

mardi 18 mai 2010

En partance

Il suffit parfois d’un pas grand’chose. Une ébauche de sourire, une pensée lumineuse, un grain de sable qui se dégrippe… Et le rire arrive, ce rire libérateur, sans arrière pensée, ce rire qui éclaire une journée, parce que doux, chaud, vrai… On ose, on balance trois vérités et deux pirouettes, on se joue des adversités liberticides, et on ouvre la porte aux fantaisies les plus joyeuses, aux lendemains qui enchantent.

Parce que je veux le meilleur, parce que les miettes, c’est bien pour pique –niquer au soleil en été, dans l’instant, sans regarder plus loin.. . On savoure et on s’amuse… On se dit « oh, comme c’était gai ». Mais ce n’est pas ça qui nourrit la flamme, ce n’est pas ça qui fait grandir, ce n’est pas ça qui occupe l’esprit, à peine le distrait-on…

Et si les enragés n’en avaient jamais assez ? Et si chacun dans sa quête avait ce besoin fou de chercher encore et encore ses réponses, over and over ? Et si ma quête à moi c’était de trouver l’arc en ciel au dessus de la grisaille ? J’aime ce moment de poésie douce où nos âmes s’émerveillent de ce "pas grand-chose"… Ces heures toutes simples où les grincheux n’ont aucune prise sur l’énergie pure qui sort de mes doigts, parce que mes oreilles ont encore rêvé…

Je me lance, ça y est. Je sortirai mes mots de leur monde virtuel pour qu’ils se baladent dans les images d’un autre. Je sortirai ma créativité de son carcan actuel, où ma liberté d’action ressemble à une manœuvre de permis de conduire. Je sortirai mes envies et mes appétits de leurs timides boîtes à rêves.

Isn’t it time to forget what I said ?

samedi 15 mai 2010

Tourner ma langue dans MA bouche

Hé, là-bas ! Tu la vois, la vie ? On a trente ans passés depuis longtemps, cette force dans la tête de toujours relever nos manches, et de regarder au loin. Au loin et tout devant. Parce que finalement cette vie a cela d'aimable qu'elle est là, tout simplement. Laisser des plumes au fil de nos aventures, certes, mais savoir aussi dire stop, arrêter de gratter où ça fait mal, mettre un pansement et attendre que ça se répare. Car on se répare toujours, quelques soient les blessures. C'est ainsi, tu relèves les yeux, tu vois tes amis autour de toi, ceux qui connaissent tes travers, en rient gentiment avec toi, et te collent une tape dans le dos quand tu dis "oh oh, je crois que je recommence à merder". Alors tu frottes ton omoplate et ton ego, et tu t'occupes de toi. Parce que les autres, tu ne peux rien pour eux. S'ils hésitent, avancent puis reculent, font trois pas en avant puis trois pas en arrière et au final, rien ne se passe, et bien... tant pis ! Chacun est responsable de ses actes, de ses paroles, et de ses espoirs. Le reste importe peu. Le reste, c'est du vent, des illusions qui dégrisent aussi vite que les décors se démontent... Moi je veux du plus fort que ça ! Je crois qu'il n'y a pas grand chose à perdre à vivre pleinement, au contraire. Ce n'est pas la course aux sensations fortes, loin de là. C'est juste savoir se poser la question toute simple de... Ne même pas se poser la question en fait ! Vivre ! Sourire, au soleil sur nos peaux ce matin, savourer la musique qui nettoie mes oreilles en ce moment, s'emballer à ces mots doux qui volent, se réjouir aux bonheurs des amis, aimer parce que l'histoire est jolie, accueillir ces frissons de fleurs, ces lumières changeantes, ces espoirs totalement déraisonnables, ces fous rires au petit matin parce qu'on a fait les cons... Goûter à ces quelques heures, jours, semaines, mois, et se dire que tout est à réinventer, simplement, dans l'instant. Prendre ma petite vie en main, et continuer chaque jour à en faire du juste et du vrai, laisser tomber les armures à nouveau, et juste être soi, avec les failles et les talents, avec les larmes et les audaces, avec les précieux et les passants.

vendredi 14 mai 2010

Et parfois je ne vois pas très clair....

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Hihi... Suis con.
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Bin ouais mais bon, hein.
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Parfois je poildecutte.

A un moment donné M d'une existence E, il faut pouvoir boucler le Cercle C, quitte à s'y reprendre à deux fois (²). Et l'Existence, quand ce moment de serpent qui se mord doublement la queue se retrouve en un pseudo équilibre soutenable, instant de toutes les fragilités, se suffit alors à soi-même, en une absence de souffrance très épicurienne, une fadeur qui n'entraîne ni frustration, ni saturation, mais une juste satiété.
E=MC²
Mais la science ou la raison ne suffiront jamais.

jeudi 13 mai 2010

Ruche morte

Et puis tout passe tout lasse tout casse , banale érosion des désillusions matinales, quand un jour par mégarde j'oublie de mettre sur on le switch de ma vie en rose.
Un matin pas tout à fait comme les autres, j'ouvre les yeux et je vois ce grand vide, que dis-je ce gouffre de vent, cette fosse aux lions qui ne nourrit plus mon mojo à moi, paradoxale auteure inconnue d'ivresses de mots.
Je ne sais plus écrire, et je ne sais plus rêver. Ca m'arrive parfois. Ca dure entre deux jours et une semaine, au gré des rencontres de vie. Il suffit d'une poussière parfois, et parfois d'un trou de gruyère dans mon cerveau, pour que le doute rapplique, ce truc qui me réveille la nuit quand tout le monde ronfle, ce truc qui me fait parler toute seule sous la douche, en m'habillant ou dans la rue.
Extrême traitement, hormis une dose de belle humanité, la cure intensive de Muse à fond dans les oreilles, ou un clou pour chasser l'autre, un rêve à construire parce que parfois on est mieux dans son imaginaire que dans la vraie vie. La boule à facettes tourne et reflète la grisaille de ce jeudi. Waterloo morne plaine...

mercredi 12 mai 2010

Tribute from ze little red bee

Il y a un peu moins d'un an, mon ami Marc, homme d'une intelligence exceptionnelle qui n'a d'égal que... son sens de la justice, Marc donc m'emmenait écouter un ami commun, qui jouait à la Capitainerie. J'étais un peu étonnée... Je le connaissais acteur, mais pas chanteur. Et puis en fait oui, mais non. Je me souviens, il y a sept ou huit ans, on buvait des verres le soir en terrasse, parfois on trainaillait et on refaisait le monde, en mieux. Puis j'ai eu mes bébés, mes filles, et j'ai quitté quelques temps le centre ville et ses rencontres au hasard des ruelles... J'y suis revenue, repartie, revenue ...hum c'est compliqué. Et je m'égare encore dans des digressions sans aucun intérêt que de nourrir mes petites nostalgies perso... J'abrège.

Bref, l'ami Thierry, Tcherry, vlà t'y pas que ce qu'il faisait là, avec son batteur et ses deux guitaristes, c'était bien bien chouette... De l'impro musique et texte... T'imagine un peu ? Bon impro, tout le monde connait, musique tout le monde connait aussi. Mais là... C'est carrément de la poésie à l'arrache, de l'écorchure à coup d'émeri devant tout le monde, du aïe qui sublime... Bref, évidemment, j'ai trouvé cela magnifique, et emballant, et innovant, et puis ça lui collait tellement bien à la peau, c'était une évidence. Il avait trouvé SON truc, son mojo, son feu du dedans que ravivent les étincelles des quotidiennetés.

Sauf que ce soir là, il manquait sa moitié. Pas sa douce moitié - femme ô combien exceptionnelle de patience et de beauté- , non non non, sa moitié musicale, le petit Siddhartha. Ca craint, hein ? J'savais même pas qui c'était, moi. Alors j'ai pris les noms et les copies, et chuis allée écouter sur le net... Devriez faire pareil : ici et ... Jusqu'à ce que la pièce tombe : bien sûr, le petit Siddhartha, c'est le gentil musicien aux cheveux longs qui chante "Loosing my religion" dans la rue de l'ouvrage le lundi ou le mardi, jusque 17h15. A chaque fois, les filles demandent pour l'écouter. Faut dire, il est tout mamée, avec son chapeau et ses bouclettes... Et mes filles, c'est le coeur d'artichaut de leur mère, mais en version fillettes princesses... Mais comment se fait il donc que le petit Sid soit le musicien "homme orchestre" de l'ami Tcherry - aussi surnommé par ailleurs "tête d'oreille", pour une sombre histoire de manteau à fleur survenue entre Flore et lui il y a quelques années... Diantre, ma ville est un village...

Et aux fêtes de village, on invite les artistes locaux, souvent. Et donc les occasions se sont représentées d'écouter Tcherry et Sid, parfois avec d'autres, parfois juste avec le petit batteur -Et ce "petit" n'a rien de péjoratif, il sait y faire... Et à chaque fois, au Belvé, aux fêtes de Wallonie, la magie prenait : l'espace éphémère de quelques notes, une histoire se dessinait, au fil des instruments tordus, et des rythmes sombres... Des histoires de vie, de rêves, d'espoir ou d'échec. Des histoires cochonnes parfois. Des histoires belles, toujours.

Et puis l'image des loups s'est imposée d'elle-même, pour désigner ce trio mi-sauvage, indomptable, définitivement, mi-terriblement humain. La troisième moitié -si, il y a toujours trois moitiés, c'est comme ça !-, je la laisse aux oniriques loups garous et vendredi heureux...

Et un jour, les Loups ont commencé à enregistrer des chansons. Ca se sentait : la musique léchée, le texte directement dans le vif, dans la chair, le rythme construit... Et évidemment, c'était waouw. Parce qu'ils ont pris le temps pour faire les choses mieux que bien.

Et ce soir, là, ce mercredi 12 mai, à 22h, jour où on aimerait gambader en sandales bio et tshirt décolleté de la mort sans se dire que justement on risque la mort tellement il fait froid, ce mercredi donc... Les Loups de Vendredi13 donnent leur premier concert de ces compositions enregistrées, en prélude à la sortie d'un album. On y parle de vie, de mort, on y parle de failles, de petites phrases qu'on n'a pas dites, mais pensées très fort, on y parle de liberté, de sensualité... Bref, on parle de vie, en mode Prozac : le bonheur n'est pas que dans la légèreté et l'insouciance, et même : et si le bonheur était dans cette appréhension quasi-charnelle de nos doutes et nos incertitudes ?

Bref, je m'égare, encore, parce qu'il est bon parfois, de poser ses fesses et de penser un peu à ce que l'on fait, à ce que l'on est, à ce que l'on dit... Et ce soir, j'avais envie de dire pourquoi moi, l'abeille rouge, j'ai eu -au-delà du coup de foudre musical- un véritable emballement humain pour ces trois artistes ... Juste parce qu'ils sont vrais, et qu'ils osent se donner les moyens de dire.

Je ne veux pas encore avoir l'air de faire de la retape à deux balles, hein... Je ne le fais jamais, si ce n'est pour ce qui vraiment me convainc. Je pense que la dernière fois, c'était pour -enfin contre- les OGM dans la bio, et je me suis vraiment fâchée très fort... Mais si ce soir, plutôt que de vous farcir une soirée avec Gregory House (et, au demeurant, il y a des chances que vous ayez la télévision numérique, et donc que vous puissiez enregistrer... moi c'est ce que je fais, j'avoue), si par bonheur l'envie vous prenait d'aller faire un tour hors de chez vous, pour voir des vrais gens, avec de la vraie vie, et que vous vous sentez l'envie de pousser une p'tite pointe jusque Namur... Surtout, surtout ne les manquez pas. Vous ne le regretterez pas, foi d'abeille.

mardi 11 mai 2010

Il est tard, et je suis totalement dépollennisée... Ce lundi soir, Mademoiselle V. nous a offert le restaurant chez Monsieur Chen, on fête dieu sait quoi, le bonheur de vivre sans doute. Mademoiselle V. Toute une histoire. Ce n'est pas le lieu. Et je n'ai absolument pas envie de parler du passé. Je suis d'humeur joyeuse et légère, enfin limite prise de tête (arghl j'ai rêvé ? non. Si. Mais non.) - c'est moi, quand même. Je suis en phase bonheur intense, je sais , c'est indécent de se réjouir pour quelques heures de sourires, d'apprécier avec deux jours d'avance des moments qui filent comme les papillons, qui pppfffuitent comme le soleil... Mais c'est moi. Toute occasion de sourire est bonne à prendre et je souris, encore et encore. Je compte les heures mais je refuse de le crier trop fort. Ce n'est todis nin possib' de se mettre dans des états de telle légèreté pour si peu.
Si peu ? SI PEU ? Blasphème !
Ce si peu, c'est du travail, ce sont des heures et des heures, d'écriture, de frisson, de soleil doux, de waouw et de non, ça, oublie.
Ce si peu, c'est du concentré de bonheur.
Ce si peu, c'est du croire en ce que nous sommes, et se donner les moyens de le crier haut et fort.
Ce si peu, c'est juste un peu de moi, en mode sourire.

Parce que je me nourris de ce bonheur , parce que mes chemins s'éloignent de la ligne droite, parce que dans deux semaines, ce sera encore la batterie médicale complète et les angoisses pendant trois semaines, parce que rien n'est acquis, jamais, même le plus beau sourire de la création depuis 26 ans, parce que ...

Parce que je vis, et que je veux savourer chaque jour.

My life is brillant.....................................




Au-delà de my life is brillant, dans deux jours, mes amis les loups vont donner tout ce qu'ils ont de tripes et de boyaux sur une scène, quelque part, et je me réjouis, d'avance, du bonheur de les écouter. C'est un peu triste, peut être, d'aimer cette ébauche d'écorchure au creux de l'oeil, mais c'est un immense plaisir, de savourer ces heures où l'on entrouvre la chair pour se nourrir de la profondeur de l'être dans le regard de soi. Ne soyons pas dupe, mais ne soyons pas blasé. La vérité d'une vie se mesure à ces moments là, et à nul autre...

samedi 8 mai 2010

La mémoire (s)élective

Comment expliquer que de ce bonheur de vie, je n'écrive que les colères ou les emballements ? Pourtant chaque jour qui passe est un nid à sourires, un verre à bulles d'espoir. Je n'aime pas l'espoir, c'est de la procrastination existentielle. Les audaces du jour sont nos précieuses loupiotes, soleils de mi-nuit avinée (encore !!!), il est temps pour la lucidité. Trois heures de sommeil, c'est peu. Mais wouw, c'est bon ! J'en veux encore, des soirées qui partent tout à fait ailleurs que ce qui était prévu, des moments qui dérapent vers du plus beau encore, des tiroirs qui s'éclatent et se mélangent, des loups et des biques à la même table, des oeuvres improvisées, des qui déboulent d'on ne sait où, des sourires à 4h15, 5h16, 6h17, 7h18, des heures de vie. Si on peut juste éviter la petite douleur lancinante quand je regarde le ciel, c'est bien.

vendredi 7 mai 2010

Boum badaboum badaboum hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Wouha. J'en ai pris plein les oreilles ce soir. C'était bon, c'était fort comme un expresso, c'était partagé avec mini-moi 1, 2 et 3. C'était bonheur. Comment expliqué les vagues dans les oreilles, les mots qui bang, les rythmes qui déboussolent. Comment comprendre que la musique suscite ce truc totalement irrationnel entre l'oreille et le plexus, avec des prolongements incontrôlables dans les pieds, les mains, les cheveux. Mes ancêtres chamanes disent que c'est la vie qui passe dans les veines, quand tu sens la musique au creux du ventre, comme nous. Je crois que c'est vrai. Y'a un truc magique entre le nombril et le sein, ça m'enlève le surmoi, ça frétille du dedans, c'est à peine si je peux empêcher mes bras de boum et mes pieds de brrrrrrrr. C'est ainsi, certains ont le talent de vous envoyer l'émotion pan dans la gueule, sans en jouer, sans forcer, sans se la péter. Et j'en connais trois qui, quand ils partagent la note, m'éclatent, dans le sens le plus positif du terme.


Mais non, je n'ai pas d'ancêtres chamanes.





Ca change kékchose ?

Fantôme

Je t'ai vu dans la rue, fantôme de mes presque 12 ans, infâme, hier graine de voyou, aujourd'hui respectable flic. Je t'ai vu dans la rue. L'espace d'une seconde, j'ai eu un demi-sourire. Vite ravalé, noyé sous une vague incontrôlable de dégoût et de fureur. Je n'avais pas ressenti de sentiments aussi forts depuis très longtemps, et c'était des sentiments proches de la haine. Toi, celui qui incarne la violence, la peur, la menace, les cauchemars, les freins, les espoirs démolis avant même de germer, les angoisses d'abandon, la peur de dire non, encore, toi. Toi et tes enfants. Jeunes, tes enfants. Plus jeunes que les miens. C'est donc que tu as soigné tes plaies béantes, et accepté un peu d'espoir dans ta vie toute noire. C'est donc que tu as peut-être changé, si tu as des enfants.
Un jour, ta petite fille, que tu tenais par la main, hier, en lui ajustant son cartable, et en lui parlant gentiment, de ta face aujourd'hui vraiment laide, un jour ta petite fille aura presque 12 ans.
Et j'espère que ce jour là, tu te souviendras. Et j'espère que cela te fera mal. Et j'espère que tu auras honte.