jeudi 30 décembre 2010

On se calme..................

Le titre suffit, non ?

Bon allez, je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous les voeux les plus personnalisés que j'aie reçu jusqu'à présent... Un admirateur secret m'a souhaité... :


- de nouvelles lunettes,
qu'est-ce qu'elles ont mes lunettes ?
- un ticket gagnant au lotto,
ah bin ça oui, alors !
- une liposuccion là où bon te semble,
le ventre ? Les cuisses ? Les fesses ? Et si je me contentais de faire régime ... 
- un super job à Bruxelles,
Bin j'en ai déjà un... Mais c'est si loin... 
- un voisin de palier hyper-craquant,
Pourquoi de palier ? 
- une festival de Namur démentiel
Ah ça... Ca va être chaud ! ! !
- un part-time lover pour l'hiver
(même réponse)
- l'annonce des fiançailles de ton fils
Merci mais pas trop vite, non plus... 
- une réconciliation
 Euh...??? 
- un café au pain quo,
Et pas qu'un... :D 
- de nouvelle Kickers
Oh oui ! J'voudrais des grises et mauves... 
 
Evidemment, je ne sais pas choisir..............
 

lundi 20 décembre 2010

Phoque ze snow

Normalement, on ne râle pas sur le temps.
Normalement, on ne généralise pas à tout vent contre les petites contrariétés de la vie.
Normalement, on accepte les défections comme des aléas.
Normalement, on ne croit pas à la malédiction.
Normalement, on dit "C'est la vie..."



MAIS BON SANG, J'EN AI MARRE ! 2010 EST L'ANNEE DES RENDEZ-VOUS MANQUES, DES ANNULATIONS EN TOUS GENRES, DES DEFECTIONS, DES DEMISSIONS, DES PROJETS QUI AVORTENT ET DES GENS QUI NE SONT PAS A LA HAUTEUR DE LEURS PROMESSES. ALORS SI EN PLUS DAME NATURE S'EN MÊLE, MOI JE DIS :

SSSSSSSSTTTTOOOOOOOOOOOOPPPPPPPPPP !



Bon ok, là, j'suis déçue parce que je me faisais une joie du concert du 23 décembre, ça mettait du soleil dans une saison que je vis mal. Et bien sûr, c'est la décision la plus sage. Renoncer.


Mais  regardons en arrière... Puisque c'est la saison...
J'en ai marre des trucs qu'on annule à cause de la neige - hein Tom ... - . J'en ai ras le bol des rendez-vous qui tombent, des trains en retard qui compliquent tout,  des gens qui se désistent, de ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent ou n'assument pas leurs failles, des patrons pas nets qui mentent pour cacher leurs incompétences, etc... RAS LE BOL des pas fiables, de ceux qui disent qu'ils font et ne font pas, qui disent qu'ils pensent et ne pensent pas, qui disent qu'ils sont  mais ne sont pas...

Bon, je vais jurer un peu dans mon coin, et ça passera... ou pas. Je vais regarder ce qui va bien, attendre que cette foutue année de transition se termine, et arroser les jolies graines semées ces derniers temps. Je vais désinvestir encore, comme de plus en plus souvent, redéfinir les priorités, les précieux, les envies, les besoins, et avancer, un pas.
Puis encore un.
Puis encore un.
Puis encore un.
Puis encore un.
Puis encore un.
Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un. Puis encore un.

samedi 18 décembre 2010

Comme une confidence...

Et puis un matin, après des mots et des mots et des mots, je me réveille comme en paix. Je sais. Vous ne savez pas, je n'ai rien dit. Mais je sais.
Je fais le point sur le chemin parcouru, sur les angoisses d'avant, sur les peurs et les fuites. Je regarde l'heure, je veux profiter de chaque minute. En 10 jours, le jour même où je disais l'insupportable errance du vide, dans la nuit, ce jour-là justement... Et en un an, la réparation de l'âme, pour arriver à ce matin. La vie est étonnante. Je dois avoir une bonne étoile, quelque part, je le sais. Et je sais l'ami qui communique avec elle. Et je sais les justes qui mettent des claques au bon moment. Et je sais monsieur le psy qui redessine le fil que je lui raconte. Et je sais mes enfants qui me gâtent d'émotions chaque jour qui passe. Et je sais, aussi, la confiance complice et spontanée, et l'imprévisible des lendemains.
Ce matin, je me suis réveillée en souriant.

lundi 13 décembre 2010

Printemps Javel

L'homme-enfant a dit "Il ne faut jamais détruire les espoirs d'une jeune fille amoureuse".

Tout s'est éclairé. Le flou, le pas clair, le pas net, les incertitudes, les doutes, les angoisses, les incompréhensions.

L'homme-sage a dit "Ecris tout, les espoirs et les illusions".

Je vais aller m'acheter un nouveau stylo. Car le précédent est encore plein des cendres d'hier.
Et moi je veux du tout neuf tout beau tout chaud.

vendredi 10 décembre 2010

... to be continued...

Ca va mieux... Mais la crise est profonde, laisse des traces, des cicatrices pas nettes...
Objectif 1 : prendre soin de moi
Objectif 2 : arrêter d'écouter Radiohead en boucle
Objectif 3 : sourire quand je peux
Objectif 4 : faire un truc complètement dingue avant la fin de l'année
Objectif 5 : choisir ce que je veux vraiment faire le 24 au soir... et le faire !


(à compléter)

lundi 6 décembre 2010

Âmes insensibles s'abstenir

Il est 19h54. Je rentre chez moi, la maison est vide, il fait noir, il fait froid.

Oui, c’est une journée où on a super bien travaillé, les résultats sont sur le papier, et c’est gai de bosser avec des gens concernés. Et à 18h, j’ai refermé la porte du bureau, tout le monde était parti, et j’ai fait le trajet inverse, métro, train, maison. Clef dans la porte silence.

Oui, il y a eu une vraie bonne nouvelle, un de ces projets un peu fous qui d’un coup prend une crédibilité et une viabilité, récompense aussi d’un travail mené en bonne intelligence… C’est super. Chacun y va de son message de félicitation, et c’est très gentil, et ça me touche beaucoup. Mais là ce soir, je vais boire mon verre d’eau toute seule pour fêter ça.

Oui, il y a ces dix idées à la seconde, ces ressources multiples, et les amis qui appellent : T’as pas une idée pour mon bricolage ? Tu sais dépanner mon ordi ? Je peux te raconter ma réunion ? Tu peux me dire comment on fait les cakes au chocolat ? Ah oui, super merci keskonferaisantoa salut bonne soirée. Et ça me fait plaisir que vous m'appeliez pour vous aider. Et chaque fois, je réponds, gentille, sourire, et tout, parce que je me sens utile, je sens que je sers un peu à quelque chose.

Je suis UTILE, utile et c'est tout.

Je ne demande rien en retour, mais parfois, bordel, j’aimerais bien moi aussi appeler quelqu’un à l’aide pour un truc que je ne sais pas faire, j’aimerais bien avoir quelqu’un à qui raconter ma putain de journée de merde, j’aimerais bien après le boulot retrouver des êtres humains en chair et en os et pas toujours ces photos sur fond bleu et blanc, et ces sourires jaunes tous les mêmes, dans un monde où tout le monde sourit tout le temps pour ne pas montrer le vide, j'aimerais bien avoir quelqu'un qui me donne envie de rentrer chez moi, et qui a des choses à raconter, et envie de m'écouter, et pouvoir aussi déposer mes responsabilités, et ne pas avoir froid aux pieds dans le lit vide et...

Car nos vies sont vides. Enfin, ma vie est vide. Il n’y a pas de sens à tout cela, il n’y a rien de construit dans cette hyperactivité, qu’un masque pour combler le manque, la solitude, l'insatisfaction. Travailler, trop, bosser, sur tout et n’importe quoi, être toujours sourire, et toujours dispo, et toujours à répondre oui à chaque demande…Et je vacille...

EST – CE QUE QUELQU’UN S’EST DEMANDE

SI J’ALLAIS BIEN AUJOURD’HUI ?

Oui, en fait. Quelqu’un. Deux quelqu’un même. Deux quelqu’un qui ont pris leur ordi ou leur gsm– c’est mieux que rien, hein ?- pour m’envoyer qui un sourire, qui un vrai réconfort. Pourquoi ? Parce qu’ils vivent pareil. Et quand on vit pareil, on n’a pas besoin d’expliquer. Le vide après la journée dans la foule, on n'a pas besoin d'expliquer le froid, le noir, on n'a pas besoin d'expliquer la peur de crever seul dans son coin. Y'a pas besoin de partir dans le désert pour ça. Je peux crever ici, maintenant, dans cinq minutes. Vous n’en saurez rien avant samedi au moins. Ca fait peur ? Posez-vous donc la question… Qui est là s’il vous arrive un truc ? Et qui est là s'il m'arrive un truc, à moi ? Pourquoi est-ce que je ne quitte jamais mon téléphone ou mon ordi ? Parce que c’est mon seul lien avec le monde des vivants, les gars. Et oui.

Je sais, c’est moche ce que je raconte, c’est triste, et peut-être même que vous allez m’envoyer un message culpabilisé après, pour être sûr que je n’ai pas poussé le plongeon trop loin dans les abysses, Maurice.

Mais c’est la vie comme je la vois aujourd’hui… Une longue traversée du désert humain. Je crève de soif dans un monde où il n'y a qu'à manger.

Bien sûr, demain, ça ira mieux, et je n’y penserai plus.

Mais là, hein… J’ai pas envie de sourire.

J'ai juste envie, parfois, d'être inutile.

Remplir le vide.

S'abrutir de travail.
Faire la conversation.
Répondre au téléphone.
Manger. Dormir.
Sourire.
Etre polie.



Et puis enlever le masque, et trébucher.

dimanche 5 décembre 2010

Moi aussi...

La fatigue, encore et toujours cette fatigue qui tire vers le bas, qui aggrave les broutilles et infecte les plaies.
La fatigue qui réveille les failles, et parfois un éclair de lucidité nourrit l'âme pour une nuit. Pourquoi toujours suivre le même chemin, alors qu'il a été déconstruit, pourquoi refaire les mêmes erreurs et espérer un résultat différent ? Pourquoi toujours aller chercher la force chez les faibles, aller chercher les idéaux chez les corrompus, aller chercher la folie chez les conformistes ?

Je suis fatiguée.


Je voudrais que tout s'arrête, la pression ridicule, les soucis matériels, JE VOUDRAIS CRIER TRES FORT QUE JE M'EN FOUS DE VOS REGLES A LA CON, DE VOS CODES ET DE CE QUI SE DIT OU PAS.

J'avance avec mes tripes, depuis longtemps. Et je sais, je sais parfois avec cette intuition bizarre et inexpliquée ce qui peut coincer ou pas, ce qui va nourrir le beau ou provoquer du laid, ce qui va nous faire grandir ou nous réduire... Et pourtant, parfois, souvent, je retourne vers la cage, vers le vampire plutôt que le cadeau.


Nous ne sommes pas dans un monde où on peut dire l'amour aux humains qui nous entourent.
Et bien je m'en fous.

Il y a plein de gens que j'aime , aujourd'hui, fort, vraiment, chacun différemment, précieusement, ou délicatement, ou parfois à l'arrache, comme un amour qui sauve de la haine...

Il y a des gens que j'ai aimés, et qui seront là, au bord de mon champ de regard, jusqu'au bout. Parce qu'on ne peut désaimer sur une simple décision de la volonté ce qui nous a plu et nourris pendant ... Peu importe le temps. Et que parfois, aimer c'est partir, aussi.

Il y a ceux que je pourrais aimer, ou ceux que j'aimerai, peut-être...

Il y a les évidences, et la sincérité.
Il y a les fantasmes.
Il y a les vrais, et les idéalisés.

Il y a toi, et toi. Et toi aussi, et toi qui fait beaucoup de bruit mais ne sait pas parler, et toi qui fait le dur, devant ton coeur de beurre, pour pas qu'on sache ce qui te manque, et toi qui doute à chaque fois, et te protège encore mieux que moi, et toi qui a trouvé ta formule magique pour dire qui tu es, et toi qui fait du mieux que tu peux pour sauver ce à quoi tu crois, et toi qui ...

Tous, hommes et femmes précieux, je vous aime...
Ca se dit pas ? Bin si, ça devrait.

L'amour ne devrait jamais faire peur, quelle que soit la forme sous laquelle il est présent dans nos vies.


Oh, ça fait donneuse de leçon néoromantique baba je t'aime mon frère ma soeur, hein ? Bin oui. peut-être. Mais c'est mon blog, et je dis ce que je veux. Héhéhé.

jeudi 2 décembre 2010

The C-Day

Today was The day. The Day of birth, the Day of death, the birthday of my first little death, the Day of hospital, blood and ashes, the Day I've been dying and alive at the same time.

C'était il y a douze ans, un 1er décembre.

Sinistre anniversaire d'une tumeur et d'une renaissance. J'y ai pensé, un peu. Puis plus du tout, j'ai pensé le présent que je voulais prometteur. Et quand la journée s'est enfin terminée, le souvenir est venu me réveiller d'entre les ombres.

C'était il y a douze ans, et la vie a gagné.