jeudi 30 juin 2011

Premiers jours, premiers mots. Ecrire quelques heures par jour, sur des sujets imposés. Trouver l'intérêt, le point d'accroche, la porte d'entrée. Remplir la tête, et vider le stylo.
Ca permet d'éviter de se poser des questions sur d'autres plans.
Genre pourquoi je garde une carte orange dans ma trousse à grigris bonheur ?

Le silence, le soir. C'est dur.

mercredi 22 juin 2011

Voir venir...

Je relis ce que j'écrivais hier...
Et cela me paraît bien sombre, le blues sans doute...
Pourtant j'ai cette impression persistante d'illumination, et de "tout est possible".

Je veux tout et rien à la fois, c'est cela : tout est possible, et je n'attends rien de précis, je n'ai rien construit dans ma petite tête tordue, je veux inventer le fil au fur et à mesure des heures, sans scénario, sans idées préconçues. C'est un exercice difficile, qui me demande une grande vigilance.C'est sans doute le résultat de ces dernières années, des discussions précieuses et des murs fracassés. 

Construire sa vie sans plan de carrière, entre l'improvisation culinaire et l'expérimentation chimique : tu peux identifier les ingrédients qui te plaisent, tu peux imaginer le résultat final, mais tant que tu n'es pas passé à la pratique, tant que tu n'as pas sorti les casseroles, ou mis en présence les atomes réactifs, c'est invérifiable. Et c'est très bien ainsi.

mardi 21 juin 2011

Hors cadre.

Pas envie de mots liquoreux et dégoulinants d’une mièvrerie incomplète. Parler. Mettre le son. Dire le nom. Creuser l’angoisse subite, prévisible et pourtant, inventer  la limite, poser la mienne, et l’exploser.
Il n’est d’existence que précieuse.
Il n’est de plaisir que partagé.
Il n’est de projet que. Pas de mots.
Il n’est de projets.
Prendre ce que la vie offre, en savourer le grain fin, la luminosité discrète, l’anonyme dans la foule des touristes. Je ne veux pas raconter ce que je vis, je veux dire ce que je ressens.  Acceptez mes silences des faits, cela ne regarde que moi. Mais cherchons,  s’il vous plaît, à comprendre le fil rouge, l’émotion, le trouble et la décantation.

On a passé le mixer à l’intérieur. Je suis brouillard. Dire « je ne sais pas ».  Dire « j’ai peur et j’ai envie ».
Je suis grise et grisée, j’ai enlevé l’imaginaire pour mettre du réel à la place,  confuse, entre ce que j’ai perdu, et ce que j’ai trouvé. J’ai remplacé l’idéal,  par l’idéalisé, humanité faillible. Parce que je m’émerveille encore et toujours des belles choses, comment ne pas ouvrir les yeux tout bleus ?

Et puis refuser la facilité, la frustration et la paresse.  Il y a la notion d’impossible, un jamais assené comme du répulsif pour chatte. Evidemment.

Je veux tout : vivre un amour exaltant, un boulot passionnant, des fous rires avec mes enfants. Et réfléchir une seconde. C’est pas loin, c’est possible.Je veux des heures de conscience acide et d'autres d'oubli, des balises claires et des envolées lyriques, des repères rassurants et des vertiges enivrants, du soleil sous la pluie, de l'amour et du sexe, de l'organisation soignée et de l'improbable imprévu..

Je veux tout et son contraire, rien, le vide. Et même je dis: rien que « vouloir » c’est déjà trop.  Car s’il n’y a que ma volonté, rien n’est vrai. Car si l’être n’est que d’argile, cela n’est pas assez.  

Je ne veux rien.  Rationnellement, rien n’est. Ce qui n’est dit n’existe pas, le verbe crée l’histoire. Alors tout a été vécu. Mais que reste-t-il ? Pas une odeur, pas un cliché, pas même un rêve. Si notre mémoire nous laisse tomber, que saurons-nos de nos vies ? Et si tout cela ne servait qu’à masquer l’indicible : nous  savons qu’

au bout, il y a la mort. 

On ne ralentit pas le temps, on peut juste le remplir à ras bord pour évider le sens, ou s’arrêter, se poser, et penser un coup.

Il n’y a qu’une question, et il n’y a qu’une vie.

vendredi 17 juin 2011

Je rentre à la maison.

Bon... Bin je peux le dire, maintenant.

Je l'ai eu, le job.


Adieu train en retard, adieu Bruxelles ma belle, adieu puanteur de la pollution, adieu visages inconnus, foule anonyme et métro où l'on voyage debout au milieu des odeurs d'aisselles.


Bonjour ma ville, bonjour mes nouveaux collègues, ceux que je connais et ceux que je vais découvrir, bonjour les projets à long terme et les grands challenges.

(à suivre très prochainement)

mardi 14 juin 2011

dimanche 12 juin 2011

Debout, au milieu de la nuit.
Merde, j'ai encore trop dormi.
Ca me tue, ces 7h de sommeil utiles, pas plus, pas moins.

C'était un dimanche bonheur.
Un début de nuit les oreilles explosées par la musique de Michel Cloup.
Un réveil paisible, au petit matin. Si , 8h30 un dimanche, c'est petit matin.

Gérer le quotidien sans penser à ce que je fais, écouter les mots encore, comprendre pourquoi, donner à la maison un peu de calme, après le départ des gnômes. Des micro chaussettes qui traînent, un tshirt par ci, une bague à paillettes par là... Des traces d'eux dans le silence.

Changer les rideaux, parce que c'est presque l'été , et que ma vie semble toute nouvelle, comme bousculée dans tous les angles, alors j'arrondis les transparences... Du blanc,  mon échelle, un tournevis.

Les heures passent, encore... Décliner une invitation, en accepter une autre.

Retrouver les humains rêveurs, rire tout l'après-midi, chanter la brabançonne et soleil, regarder Roger qui grandit, boire de l'eau fraîche comme un nectar, sentir le respect dans le travail... Chacun à sa tâche, et tous ensemble vers un sourire.

Plus que tout, combler les heures de l'attente, l'attente de ce mardi, l'attente du prochain dimanche, deux rendez-vous de vie en moins d'une semaine, ça te rallonge le temps mieux que la relativité.

Ne pas tout imaginer, se laisser surprendre, découvrir l'espoir, le changement qui fristouille à la narine, la force de croire que tout est possible maintenant. Ne pas vouloir plus que cela : le possible. Et savourer pleinement cette sensation-là  : ma vie ressemble de plus en plus à ce que je veux vivre.

mercredi 8 juin 2011

L'Attente

Donner le meilleur et puis se taire.
Attendre.
Un jour. Puis deux.
Attendre encore.
Nous sommes mercredi après-midi.
Il faudra attendre mardi. Au plus tôt, mardi.


Sourire, s'occuper, penser à autre chose.
Etre avec les enfants.
Ecrire les mots des amours nues.
Photographier la vie comme elle va.
Savourer les amis, les sourires, les dernières fois.
Penser à ceux que j'aime.
Garder de la place pour le dessert.  

lundi 6 juin 2011

L'Etape.

Le Grand Oral pour le job, c'est dans 3h30.
Je ne dors plus. L'impression d'être à un moment clef.
Avoir fait tout ce chemin pour écrire, écrire, écrire encore, partager les mots, le verbe, le sens, et demain peut-être, avoir comme outil de travail essentiel, reconnu comme compétence, les mots.
Je vais boire un café, respirer un grand coup, et faire ça bien. L'Oréal.