jeudi 1 juillet 2010

La fatigue, peut-être ?

Aller plus loin, aller trop loin, et renoncer, reculer, changer de direction. Prendre le regard de la légèreté, de l'inconséquence, faire le clown, masquer les drames et les béances, que d'aucun ne mesure jamais la profondeur de ces abysses.Travailler avec une certaine exaltation l'intouchable façade, ne laisser passer que par les yeux les errements dissociés, les égarements de sens, les déceptions. Ce n'est pas grave, en soi, d'être déçu par l'un ou l'autre qui nous entoure.

Mais que faisons-nous alors de nos étoiles éteintes ? Faut-il les jeter négligemment dans la rivière ? Nier jusqu'à leur existence ? Se rendre lisse et sans aucun relief personnel à nos vies ? En suis-je réduite à cela :



ne jamais pouvoir partager le sang
qui me dégouline des pores et des espoirs


Alors tout cela ne sert à rien ? Cette exigence envers soi de donner le meilleur, pas dans une obligation de réciproque, mais tout de même , dans une légitime attente que chacun, dans la mesure de ses possibles et de ses lois, donne, ne fût-ce que les miettes, mais avec sincérité ? Aller au bout de nos actes et mettre du coeur à l'ouvrage...
Parce qu'il est parfois urgent que les choses bougent, sous peine de ne plus y croire.

Ce monde pue le factice.

J'ai des larmes dans les yeux de voir cette gamine
exposer ses seins trop beaux pour être honnêtes
et se scandaliser qu'on les regarde.

J'ai des larmes dans les yeux de ne pouvoir juste rendre
un sourire ou un regard empreint d'amour
parce que l'amour est devenu un gros mot dans ce monde-ci.

J'ai des larmes dans les yeux de batailler entre moi et moi
pour comprendre à quelle forme de silence humiliant je suis contrainte.

J'ai des larmes dans les yeux de voir cette souffrance qui hurle
et de me sentir trop lâche
pour la regarder en face.


DONNEZ MOI DU VRAI



Etsurtoutgardezlamonnaie.

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