dimanche 24 juillet 2011

Chut

Un trouble délicat, dans mon quotidien soleil, comme un rayon de plus qui éclaire les heures de la nuit.
Le réel est entré par la fenêtre, et prend ses aises dans mes vies croisées. Et c'est bon comme une nuit de pleine lune. Les cloisons tombent comme des armures, et les mots balaient les doutes.Même dans les silences.
J'avance.

dimanche 17 juillet 2011

Apprendre

Croire que l'on se protège, et s'émouvoir encore.
Et être heureuse, non pas de l'espoir de ce qui pourrait.
Juste de la beauté de ce qui est.

mardi 12 juillet 2011

Mais rien ne remplace l'odeur (2)

Et après quelques temps , le matin est venu.
Mes souliers rouges étaient toujours délacés au pied du lit.
Le geste était resté, juste effacé par trop de fougue, mais l'empreinte sur ma peau est bien visible.
Je pouvais danser, et reprendre ma vie, mon corps, mes espoirs, malgré l'effroi du temps devenu vide, et pourtant.
J'ai goûté une vie. Peu importe, j'en ai d'autres. Cela ne compte pas.
Je suis debout, je suis libre, et j'aime, j'aime au-delà du silence.
Ma peau tient mes os, et mes yeux tiennent mon âme.
Ne regarde pas trop loin si tu n'es pas courageux, la louve est encore là.

Mais rien ne remplace l'odeur (1)

Et chaque chose est à sa place, et le calme est revenu.
Les espoirs se diluent dans un silence d'écorchure. Les mots trop généreux encore se mangent et se taisent. J'écris, comme un marathonien s'entraîne, pour garder le rythme et ne pas oublier mes objectifs au long cours. Je donne très bien le change : j'ai appris, à faire ça. Là où on soupçonne le coup de fatigue, les excès du week-end se réfugient les renoncements.
Je ne savais pas, autrefois, avant.
J'ai appris, depuis, à protéger mes rêves des toxiques dérives, à protéger ma peau des manques les plus basiques, à protéger mes yeux des larmes prévisibles.
Je rationalise à mort. Je trouve cent cinquante bonnes excuses à la minute, pour justifier de ne pas insister, de ne pas se battre, puisqu'il n'y a pas de lutte, il n'y a que moi.
Je doute, évidemment. Moins. Je sais mes forces et mon super-pouvoir de générateur de bonheur, j'arrive presque à y croire dur comme ... fer, que j'en vaudrais la peine, pas moins qu'une autre qui aurait moins de fesses ou plus d'os. Je ne serai pas dévastée par les heures bleues des percussions mal-nées, y'avait kapa se mettre dans la gueule du loup.
Je fais bien semblant, je badine, je ris à coup de virtualité... Mais rien ne remplace l'odeur.

Un matin, je me réveillerai calme, et sereine. Ou pleine de bleus oranges, mais vivante. Et j'écrirai une autre phrase. Et je dirai que cela n'a pas compté. Peu sauront que je mens,  sur le fil . Parce que finalement, peut-être n'était-ce qu'une illusion, un intérêt sans audace, un café dont l'amertume gâche les saveurs ...

Le silence dit.


(à suivre)

mercredi 6 juillet 2011

Positiviste un jour..

Je crois bien que ma force, ce sont mes lunettes roses.
Je viens de changer de job, je gère la fatigue nerveuse que ça entraîne forcément très basiquement : je souris. Je souris encore, et encore, parce que je trouve franchement que ma vie est belle.
Naïve ? Non. Aveugle ? Non plus.
Au contraire. C'est un choix. Une volonté.
Je ne vis pas dans le monde des bisounours. Je vois les mêmes ennuis que tout le monde, la crise, les horreurs du nucléaire, les dérives, j'ai des fins de mois très serrées, des soucis au quotidien , et des moments de blues profond très profond.
Mais j'ai décidé une bonne fois pour toutes que j'avançais, et que je voulais du bonheur, construit avec ceux qui choisissent d'en être, à hauteur de mes appétits de vie, .
Et j'ai très très faim.

Ca te choque ?