mardi 12 juillet 2011

Mais rien ne remplace l'odeur (1)

Et chaque chose est à sa place, et le calme est revenu.
Les espoirs se diluent dans un silence d'écorchure. Les mots trop généreux encore se mangent et se taisent. J'écris, comme un marathonien s'entraîne, pour garder le rythme et ne pas oublier mes objectifs au long cours. Je donne très bien le change : j'ai appris, à faire ça. Là où on soupçonne le coup de fatigue, les excès du week-end se réfugient les renoncements.
Je ne savais pas, autrefois, avant.
J'ai appris, depuis, à protéger mes rêves des toxiques dérives, à protéger ma peau des manques les plus basiques, à protéger mes yeux des larmes prévisibles.
Je rationalise à mort. Je trouve cent cinquante bonnes excuses à la minute, pour justifier de ne pas insister, de ne pas se battre, puisqu'il n'y a pas de lutte, il n'y a que moi.
Je doute, évidemment. Moins. Je sais mes forces et mon super-pouvoir de générateur de bonheur, j'arrive presque à y croire dur comme ... fer, que j'en vaudrais la peine, pas moins qu'une autre qui aurait moins de fesses ou plus d'os. Je ne serai pas dévastée par les heures bleues des percussions mal-nées, y'avait kapa se mettre dans la gueule du loup.
Je fais bien semblant, je badine, je ris à coup de virtualité... Mais rien ne remplace l'odeur.

Un matin, je me réveillerai calme, et sereine. Ou pleine de bleus oranges, mais vivante. Et j'écrirai une autre phrase. Et je dirai que cela n'a pas compté. Peu sauront que je mens,  sur le fil . Parce que finalement, peut-être n'était-ce qu'une illusion, un intérêt sans audace, un café dont l'amertume gâche les saveurs ...

Le silence dit.


(à suivre)

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