jeudi 20 mai 2010

Anniversaire

Et ces mots qui donnent le pouvoir... Pouvoir de raconter des histoires, des belles et des glauques, pouvoir de ME raconter des histoires, quand je trouve la vie fadasse et que je la réinvente en plus coloré dans ma tête (le mur, le mur), pouvoir de traduire ce qu'il y a dedans OU PAS.
Car ne nous leurrons pas, jongler avec les mots, c'est aussi se construire des murailles pour ne pas voir, et des armures pour se protéger... Se protéger de quoi ? De la vie ? Bin non, hé... Serait temps de la vivre vraiment, hein, d'en prendre tout et pas que les appétits... Les claques dans l'humeur, les angoisses de mort (c'est la période des petits bilans), les désillusionnitudes déguisées (je fais ça très bien, j'avoue), les racled masqued (compliqued) et le club des John Deere...
Plus fort que Chuck Norris, plus frivole que Lady in Red, plus fiable qu'une deux chevaux... John Deere...
Les histoires que je raconte ne sont qu'une suite de John Deere : des mots que finalement je suis presque seule à comprendre, et qui perdent par là tout leur sens : s'ils ne servent à partager, autant les remanger...
Autant mon alter ego imaginaire parle efficace et factuel (si si, relisez-la), autant je me perds en dérives verbales qui masquent avec plus ou moins de succès les blessures et les cicatrices.
J'ai envie de laisser tomber les armures, là... Oui, il y a des cicatrices, et oui, il y a même des blessures hémorragiques... Y'a des jours où sourire est un effort surhumain, que l'on fait avant tout pour soi, parce que sinon ce serait comme baisser les bras face à l'adversité, renoncer, déserter la ruche...
Et si je désertais, quelques temps ? Voilà revenue l'envie de disparaître, plus bas que terre, loin profond dans la mine, là où ça suinte, c'est noir et ça pue, là où la mort est au coin de la rue, là où nos forces de lumières s'évaporent sans un bruit...
Et puis au bout du chemin, oubliées dans un chariot, une pépite, deux, trois... Un sourire, un souvenir, une promesse. Arracher les pansements, laisser respirer les plaies. A l'alcool pur, désinfecter. Et séparer le bon grain... DELIVRER !

1 commentaire:

  1. Suivre l'envie du moment et pas pour faire plaisir a d'autres mais a toi

    nath

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