samedi 15 mai 2010

Tourner ma langue dans MA bouche

Hé, là-bas ! Tu la vois, la vie ? On a trente ans passés depuis longtemps, cette force dans la tête de toujours relever nos manches, et de regarder au loin. Au loin et tout devant. Parce que finalement cette vie a cela d'aimable qu'elle est là, tout simplement. Laisser des plumes au fil de nos aventures, certes, mais savoir aussi dire stop, arrêter de gratter où ça fait mal, mettre un pansement et attendre que ça se répare. Car on se répare toujours, quelques soient les blessures. C'est ainsi, tu relèves les yeux, tu vois tes amis autour de toi, ceux qui connaissent tes travers, en rient gentiment avec toi, et te collent une tape dans le dos quand tu dis "oh oh, je crois que je recommence à merder". Alors tu frottes ton omoplate et ton ego, et tu t'occupes de toi. Parce que les autres, tu ne peux rien pour eux. S'ils hésitent, avancent puis reculent, font trois pas en avant puis trois pas en arrière et au final, rien ne se passe, et bien... tant pis ! Chacun est responsable de ses actes, de ses paroles, et de ses espoirs. Le reste importe peu. Le reste, c'est du vent, des illusions qui dégrisent aussi vite que les décors se démontent... Moi je veux du plus fort que ça ! Je crois qu'il n'y a pas grand chose à perdre à vivre pleinement, au contraire. Ce n'est pas la course aux sensations fortes, loin de là. C'est juste savoir se poser la question toute simple de... Ne même pas se poser la question en fait ! Vivre ! Sourire, au soleil sur nos peaux ce matin, savourer la musique qui nettoie mes oreilles en ce moment, s'emballer à ces mots doux qui volent, se réjouir aux bonheurs des amis, aimer parce que l'histoire est jolie, accueillir ces frissons de fleurs, ces lumières changeantes, ces espoirs totalement déraisonnables, ces fous rires au petit matin parce qu'on a fait les cons... Goûter à ces quelques heures, jours, semaines, mois, et se dire que tout est à réinventer, simplement, dans l'instant. Prendre ma petite vie en main, et continuer chaque jour à en faire du juste et du vrai, laisser tomber les armures à nouveau, et juste être soi, avec les failles et les talents, avec les larmes et les audaces, avec les précieux et les passants.

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