dimanche 20 juin 2010

Métabonheur

Hier matin, cérémonie de butinage miel de vie, les doigts qui collent et le(s) noir(s) qui retape(nt), trois au moins, j'ai du mal à ouvrir les yeux, jolies fleurs et ménagerie, sourire et se laisser émerger au mode vivant, petit matin tendresse, comme quand on restait en pyjama devant les dessins animés jusque midi, autrefois. Même sensation. Autour de la tablée, un peu de tout, du précieux couillu, des humanitaines, des bonbons, un pamplemousse rose.

Transhumance vers demain, haute symbolique de cet accompagnement sur le chemin, le fauteuil qui repose, les voitures jaunes aïe-vazy-j'suis-à-la-masse-c'est-rigolo, et descendre pour finir ma route seule, vers là-bas, où quelqu'un m'attend.

Découverte d'un nouveau monde. Coup de foudre humain, artistique, géographique. L'impression de monter sur une scène vide, où mes souliers rouges m'attendent.

Prendre le temps de marcher pieds nus vers le précieux écorché, poser ses fesses sur une chaise dans le froid et le vert, regarder le ciel, souffler sur les nuages, se dire que ça se passe quelque part en-dessous du nombril, admirer, partager un café, débroussailler des ponts de corde et rêver les rencontres.

Retrouver le monde, la foule, et dans la foule chacun, avec étincelle douce au coin de l'oeil. Boire un verre. Jeter ses sourires à la gueule de la pluie, écouter les mots par la peau, vibrer du dedans, sentir les bleus qui virent au jaune, s'attendrir d'une danse, bulles désalignées.

Marcher, se retrouver là où tout commence. Illuminer. S'asseoir face à demain, et entendre le soleil, ma place est là.


Je suis là.

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