samedi 11 septembre 2010

Modus vivendi

Il y a ces femmes au corps courbe, l'arrondi d'un sein, une cambrure, une fesse... Chacune avec sa peau, son odeur, corps trace de vie, empreinte d'histoire...

Il y a cette petite fille qui travaille à servir la beauté de ces corps. Dans une démarche volontaire, parfois bridée, parfois audacieuse, mais avec un sens de la matière, et de la couleur... Elle habille. Des heures de labeur, des piqûres dans les doigts, les ongles en sang, la nervosité de présenter l'hommage.

Et puis cette arrogance qui pervertit l'audace en impudeur, ce vide de chair qui fait de la courbe un angle, ces tétons disgracieux qui piquent comme des lames, ces chaussures qui pourraient éveiller le désir mais deviennent armes de domination massive... Agression caractérisée d'une jeunesse impitoyable, qui par la tête trop haute perdent l'humilité du support.

Mettre en valeur ce qui doit servir à mettre en valeur? Mise en abîme dramatiquement absurde d'un monde où l'apparence des princesses déguise les sorcières...

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