Dans ma ruche, trois lutins féroces. Autour de nous, des femmes-fleurs,des hommes-loups, des ours, un lapin... Mais surtout, des vies qui se construisent, jour après jour, parfois dans la joie et l'indécence crasse d'un bonheur dégoulinant... Parfois dans le doute, l'écorchure ou la peur... Témoignage forcément subjectif d'une réalité prismée. Il n'y a pas de réponse. Que des questions.
dimanche 12 septembre 2010
Renaissance
Ce n'est pas pour la douleur... C'est quand l'articulation est au bout, tu crois que tu ne peux pas plus, et quelque chose se délie dans le corps, ouvre un mouvement que tu ne maîtrises pas, un angle que tu n'avais jamais ressenti. La jambe décolle et ta peau suit, la sueur arrive, ton corps a chaud, et tu continues, tu cherches plus loin, le mouvement précis, l'ondulation souple, retrouver la cambrure, relever le menton, regarder le soleil, tu t'en fous qu'il pleuve dehors, car la lumière est là, dans ta tête, plus rien ne compte que poser le pied là, sentir le sol, redécoller et laisser partir les hanches, s'ouvrir à la musique, vibrer de l'abdomen, coller les épaules au rythme, et creuser le pied, puis le délier, sentir chaque orteil vivant, chaque muscle qui travaille, enfin, là où tu veux l'emmener, à chaud, et puis tu arrête le cerveau, et tu laisse partir le corps, dans une transe tribale et sensuelle, dans une suite qui n'a de sens que dans le mouvement, dans une dernière salve de chair et d'eau. La louve est revenue, le corps répond, je danse.
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